2015 - Collection en mouvement, Souvenirs du futur, Ussel

Galerie du Musée du Pays d'Ussel

18 rue Michelet
19200 Ussel

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Vernissage et visite commentée le vendredi 9 octobre 2015 à 17h30

Exposition 6 octobre au 13 novembre 2015

  • Franck Eon, Podiums, 1999 Série de 4 éléments Peinture acrylique sur toile montée sur châssis, 3 x (60 x 73 cm), 1 x (60 x 60 cm) Collection FRAC Limousin / © F. Eon
  • Florent Contin-Roux, Landscape, 2006 Peinture sur photographie, 10 x 15 cm Collection du FACLim / © F. Contin-Roux
  • Simon Bergala, From no city to another, 2011 Pastel à l’huile
    collection du FACLim / © S. Bergala


Œuvres de Martine Aballéa, Simon Bergala, Florent Contin-Roux, Franck Eon, Matt Mulligan.
Collections du FACLim, de l'Artothèque et du FRAC Limousin.

Opération réalisée par le FRAC- Artothèque du Limousin, Le FACLim en partenariat avec Peuple et Culture Relais Artothèque pour la Corrèze.

Depuis une bonne vingtaine d’années, sans doute en lien avec le tournant du siècle et avec l’immense disponibilité numérique des connaissances, bon nombre d’artistes s’intéressent au futur tel qu’il était imaginé dans le passé. Ce courant que les spécialistes ont appelé « Rétrocipation » correspond certainement à une inquiétude générale quand à l’avenir du monde, mais explore également d’anciennes idées pour le futur laissées en plan que certains artistes explorent à nouveau, comme à rebours, mais dans une direction nouvelle.

Martine Aballéa (née en 1950 à New York, vit à Paris) est surtout connue pour son travail de retouches photographiques. Sur de grands tirages en noir et blanc, elle applique des encres colorées et inscrit des textes où la typographie est précisément choisie, les œuvres rappelant souvent des couvertures de livres ou des cartes postales anciennes. Lors d’une exposition personnelle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1999, elle transforma tous les espaces d’exposition en chambres d’hôtel où les visiteurs pouvaient séjourner temporairement. Les trois photographies colorisées présentées ici, de la série hôtel passager, portent chacune un titre qui est un numéro de chambre.

Matt Mullican (né en 1951 en Californie, vit à Berlin) a acquis une réputation internationale à partir des années 70 en développant un système plastique basé sur des schémas, logotypes et autres pictogrammes censés représenter tous les domaines de l’activité humaine. Il s’adonne parallèlement à des recherches sous hypnose qui donnent parfois lieu à des performances publiques. Ses cosmologies peuvent se décliner sous des formes très diverses : dessins, tableaux, bannières, drapeaux, sculptures, etc. Ici, une photographie du désert est colorisée et, par son titre, suggère un désert martien, un peu dans l’esprit du fameux film « Zabriskie Point » d’Antonioni.

Franck Eon (né en 1961 à Roubaix, vit à Bordeaux) élabore depuis une trentaine d’années un langage plastique basé à la fois sur la peinture et sur l’image animée. Il peut tout autant peindre une série de tableaux ou de peintures murales à partir d’une image de télévision (la série des « Derrick ») que réaliser un papier peint vidéo ou un film animé entièrement synthétique. La série ancienne de petits tableaux intitulée « Podiums » prend appui sur un voyage aux USA où se mêlent paysages traversés, sculptures monumentales et images personnelles.
Dans le tableau sous-titré « (Futuroscope) », l’artiste associe méticuleusement trois images :
une vue du Futuroscope délocalisé sur une île verdoyante d’où s’éloigne en tout premier plan un paquebot de croisière, tandis qu’à l’arrière, une inquiétante fumée s’élance vers le ciel.

Après avoir fait des études de géographie, Simon Bergala (né en 1977 à Villecresnes, vit à Paris et Berlin) a appris la peinture à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, puis à Hambourg, et navigue depuis entre la France et l’Allemagne. Son œuvre prend appui sur la représentation de paysages schématiques repris par la nature ou la culture populaire. Un vêtement en partie tendu sur un châssis peut devenir pour l’artiste à la fois un support pour un fragment de paysage (souvent vu d’en haut) et s’accrocher au mur, mais conserve encore la possibilité d’habiller temporairement un corps pour promener la peinture dans la rue. Les deux grands pastels présentés ici décrivent des ruines simplifiées bleues et rouges comme vues à travers l’orifice d’une trouée naturelle.

Florent Contin-Roux (né en 1975 à Limoges) est un peintre autodidacte qui s’obstine depuis une vingtaine d’années à travailler à partir de (et parfois avec) la photographie. Des images d’archives, trouvées dans des albums de famille ou dans les média (souvent en noir et blanc), et des photographies couleur toutes aussi diverses (du polaroïd au sténopé numérique) servent de base à sa peinture. Certaines images sont peintes à même le support, directement sur le papier photographique. D’autres sont agrandies et transposées sur toile, peintes à l’huile et/ou à l’acrylique, parfois sérigraphiées ou maculées de glycéro, d’autres sont réduites à la taille d’un dessin ou d’une estampe. Ses thèmes de prédilection sont le paysage (souvent rural, parfois urbain, voire domestique) et la mémoire personnelle et/ou collective.

En contrepoint à cet ensemble d’œuvres, un film de l’artiste italien Gabriele di Matteo (né en 1957 en Sicile, vit à Milan) est diffusé. Cent ans après le film « Voyage sur la lune » (1902) de Georges Méliès, Gabriele di Matteo réalise en 2003 une nouvelle version vidéo sur un scénario inverse. A bord d’une voiture italienne au design futuriste, cinq extra-terrestres arrivent sur terre et visitent avec curiosité les expositions de l’artiste entre Rennes et Saint-Nazaire (après la rétrospective au FRAC Limousin en 2002). Situations cocasses, trucages apparents et effets spéciaux simplistes donnent à cette fable un air cocasse et joyeux. On y aperçoit même la statue de Mr Hulot de Jacques Tati.

Entre images du passé et visions du futur, techniques anciennes et technologie récente, cette exposition montre des allers et retours imaginés. Certaines œuvres nous invitent à plonger dans des paysages devenus mystérieux, peut-être inquiétants. D’autres nous proposent des hypothèses inversées ou des dispositions temporaires. Le film de di Matteo est une tentative de « voyage à travers l’impossible » selon la formule utilisée par Méliès pour les 600 films qu’il réalisa en une vingtaine d’années, juste avant la guerre de 1914.

Y. Miloux, septembre 2015.

 

 

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