2017 - Collection en mouvement, Jane Harris : ellipses et cercles d'affinité, Panazol

Médiathèque de Panazol
1, place Achille Zavatta
87350 Panazol

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Samedi 20 mai 2017 à 15h30 : présentation de l'exposition et rencontre avec Jane Harris
 

Exposition 6 mai au 3 juin 2017

  • Jane Harris, étude préparatoire pour Pas de trois, 2016 Aquarelle sur papier. Œuvre réalisée dans le cadre de la commande des FRAC Aquitaine, FRAC-Artothèque du Limousin et FRAC Poitou-Charentes

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Œuvres de : ARMLEDER/FLEURY, Patrick CAULFIELD, Sonia DELAUNAY, Alain DORET, Franck EON, Olivier GOURVIL, Shirley JAFFE, Cathy JARDON, Richard KIRWAN, Sol LEWITT, Pierre MABILLE, Olivier MOSSET, Aurélie NEMOURS, Bruno ROUSSELOT, Ed RUSCHA, Daniel STURGIS, Trevor SUTTON, TAROOP & GLABEL, Annie-Paule THOREL.

En 2005, Jane Harris (née en 1956) a décidé de quitter Londres et de s’installer près de Thiviers. Depuis la fin des années 80, elle s’est consacrée à une recherche graphique et picturale très personnelle où le motif de l’ellipse est prépondérant. Les méthodes de travail de l’artiste sont également remarquables dans le sens où, par la précision de la touche picturale qu’elle travaille pendant très longtemps pour réaliser un tableau, elle semble réconcilier des approches souvent considérées comme contradictoires : formes géométriques et surfaces onctueuses, couleurs métalliques et motifs organiques, etc.1

2010 fut l’année où deux premiers tableaux de l’artiste intégrèrent les collections, bientôt suivis d’un ensemble d’oeuvres sur papier (dessins aquarellés et sérigraphies). Ces oeuvres furent présentées dans différentes expositions collectives à Limoges, Tulle, Saint Martin de Jussac, et également en solo en 2015 à la Médiathèque d’Argentat. À cette occasion, l’artiste accepta de donner à voir certaines de ses sources d’inspiration. Carnets d’études, livres et disques préférés étaient présentés sous vitrine au coeur de l’exposition. En 2016, à l’occasion du premier Week-End des FRAC, une commande lui fut passée par les trois FRAC de la Nouvelle-Aquitaine pour une oeuvre multiple et commune. Cette oeuvre, Pas de trois, fut imprimée à partir d’une étude sur papier sous la forme d’un drapeau pour l’extérieur et d’une bannière pour l’intérieur.

2017 marque une nouvelle étape d’approfondissement de nos relations avec l’artiste. Cette exposition à la Médiathèque de Panazol, « Ellipses et cercles d’affinité »2, permet de montrer un vaste éventail d’oeuvres de Jane Harris : trois tableaux d’époques différentes, dont celui intitulé Abstract Painting n°1, des dessins et des études de détail, dont des esquisses préparatoires inédites réalisées en 2016 dans le cadre de la commande mentionnée plus haut, Pas de trois dans ses versions extérieure et intérieure...

Pour étoffer cette présentation, nous avons demandé à l’artiste de choisir des oeuvres dans nos collections pour constituer un cabinet intimiste et subjectif au sein de l’exposition. Jane Harris s’est volontiers prêtée au jeu. Elle précise : « Mon idée fut de choisir dans les collections du FRAC-Artothèque les artistes qui m’ont influencée/inspirée, les artistes que j’ai découvert depuis que nous nous connaissons et les artistes avec qui j’ai de bonnes relations ».

Plusieurs générations d’artistes sont ainsi réunies :
- Figures tutélaires : Sonia Delaunay, Sol LeWitt, Aurélie Nemours, Shirley Jaffe, Patrick Caulfield, Ed Ruscha, Olivier Mosset, Trevor Sutton.
- Artistes anglais de sa génération : Richard Kirwan, Daniel Sturgis.
- Qu’elle a rencontrés depuis son installation en France : Olivier Gourvil, Pierre Mabille, Bruno Rousselot, Annie-Paule Thorel.
- Et certains plus jeunes qu’elle a connus plus récemment : Franck Eon, Cathy Jardon, Alain Doret.

En plus de constituer des « cercles d’affinité » de diamètres différents qui s’entrelacent – un peu comme les motifs développés dans certains de ses dessins-, cette « collection temporaire » peut également être perçue comme une histoire « elliptique » de la peinture abstraite occidentale des cinquante dernières années. Si l’abstraction a pu être tour à tour qualifiée de géométrique, minimale, répétitive, post-minimale, post-picturale, néo-géo, etc... son histoire vue à travers les choix de Jane Harris s’éclaire sous un jour nouveau. La présentation de ces tableaux et oeuvres sur papier nous renseigne sur la proximité que l’artiste entretient avec les oeuvres des autres – certaines oeuvres proviennent de sa collection privée – et nous donne accès à la part intime et inspirante de sa recherche picturale.

Yannick Miloux, avril 2017

Notes :
1 « Lorsqu’on examine en détail l’itinéraire de Jane Harris, on comprend que son parcours de peintre s’est mis en place avec le temps, étape par étape.
D’abord expressionniste abstraite, sa démarche s’est peu à peu structurée, dans un premier temps au contact du paysagisme et de l’art des jardins puis, dans une volonté d’approfondissement, par la mise en place d’une série de décisions techniques et formelles qui coïncident peu ou prou avec deux ultimes années d’étude au fameux Goldsmiths College of Art (Londres) de 1989 à 1991.
À ce moment du développement de son art, Jane Harris adopte trois principes méthodiques pour peindre et dessiner avec lesquels elle travaille toujours.
- Le premier est celui du choix de l’ellipse comme forme de base. Travaillée à l’aide d’outils comme le perroquet ou la règle d’architecte, cette forme peut être presque aussi large qu’un cercle ou étirée au maximum en longueur, c’est selon.
- Le second est de limiter le choix à deux couleurs, souvent noir et blanc pour le dessin, dans des gammes volontiers métalliques pour les tableaux.
- Le troisième concerne la fabrication des peintures qui superposent au minimum cinq couches épaisses de matière pigmentée appliquées selon des gestes répétitifs ou sinueux qui donnent de la profondeur et absorbent ou renvoient la lumière.
Les peintures et les dessins de Jane Harris, malgré (ou à cause de) cette méthode qui peut sembler stricte et contraignante, développent au contraire au fil du temps une grande variété de possibilités. Commentée par de nombreux critiques d’art, son oeuvre a pu être qualifiée de « minimalisme rococo » et les appréciations binaires à son endroit sont courantes : positif / négatif, concret / immatériel, organique / synthétique... Nous partageons le point de vue du critique Barry Schwabsky qui, dans l’essai qu’il lui consacra en 2007 intitulé Artificial Life Forms (Formes de vie artificielle) conclut ainsi:
‘‘Les peintures et les dessins de Jane Harris partagent le paradoxe que pendant qu’ils réclament avec insistance l’attention à la facticité matérielle de leur surface, leur animation dans l’oeil leur donne de la vie dans l’imagination.’’ »
(Résumé du texte de présentation pour la médiathèque d’Argentat, mars 2015.)

2 Le titre de cette exposition est directement issu de Wikipedia, où à la rubrique « ellipse », on trouve une grande quantité d’informations sur la géométrie. L’expression « l’ellipse et les (deux) cercles d’affinité » concerne le théorème de Thallès.

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